INTRADA ANNONCE LA VERSION ÉTENDUE DE FIEVEL ET LE NOUVEAU MONDE !

L’année 1986 marque la première contribution de James Horner pour un film d’animation destiné au jeune public. C’est aussi la première fois que Horner met en musique (et en chansons !) un film portant la mention « Steven Spielberg Présente » (bien d’autres suivront), le réalisateur d’E.T. l’EXTRA-TERRESTRE est en effet co-producteur du film via sa société Amblin.

FIEVEL ET LE NOUVEAU MONDE (AN AMERICAN TAIL) est alors le nouveau film de Don Bluth, dont le précédent métrage, BRISBY ET LE SECRET DE N.I.M.H. (THE SECRET OF N.I.M.H.), a été mis en musique par Jerry Goldsmith. Ce dernier laisse toutefois sa place en raison d’autres engagements, et c’est vers James Horner que Bluth se tourne. Avec l’accord du réalisateur, Horner confie les chansons à la parolière Cynthia Weil tandis que Barry Mann et Horner se chargent de les mettre en musique. Ainsi quatre chansons sont placées dans le métrage pour faire progresser la narration. L’une d’elles, Somewhere Out There, attire l’attention de Spielberg qui propose d’en faire une version pop, avec deux stars du moments, Linda Ronstadt et James Ingram. L’intuition de Spielberg est juste, la version pop entendue au générique de fin du film est nommée aux Golden Globes et aux Oscars et reçoit deux Grammy Awards. Le 45-tours de la chanson s’écoule à plus d’un million d’exemplaires, rien qu’aux États-Unis.

Pour interpréter sa partition, James Horner fait appel au prestigieux London Symphony Orchestra ainsi qu’à un chœur. La partition s’appuie sur une thématique solide, près d’une demi-douzaine de thèmes et motifs sont développés. Horner convoque des influences slaves pour évoquer les origines de la famille Souriskevich puis intègre, pour recréer le melting-pot new-yorkais du film, des accents français, irlandais, asiatiques mais aussi du Blues, et même un clin d’œil à Gilbert et Sullivan, pionniers musicaux de l’Amérique. De fait, la partition est richement orchestrée. On y trouve notamment des solos de violon, du célesta mais aussi du cymbalum, de l’accordéon et d’autres. Émouvante, la partition de James Horner fait forte impression et l’aide à gagner les faveurs des professionnels comme du public. Horner sera à nouveau sollicité pour la suite du film, FIEVEL AU FAR-WEST (AN AMERICAN TAIL : FIEVEL GOES WEST) en 1990.

Produite par Mike Matessino pour Intrada, cette édition de plus de 78 minutes reprend évidemment l’ensemble des chansons déjà parues sur l’édition MCA originale, une version instrumentale inédite de Somewhere Out There conclue même l’album. C’est surtout la partition qui bénéficie ici d’une exposition optimale, tant sur le fond que sur la forme. Non seulement jamais la musique n’a si bien sonné (Matessino a produit, édité et masterisé le CD) mais la somme des musiques auparavant inédites dépasse les vingt minutes. La partition gagne en cohérence pour un résultat enchanteur.

Retrouvez l’analyse complète de la musique de FIEVEL ET LE NOUVEAU MONDE (en Anglais) [ LIEN ].

Remerciements à Roger Feigelson (Intrada).

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